3. Éventrations et hernies externes Elles sont fréquentes, survenant chez environ 5 % des patients opérés, le plus souvent dans les quatre premiers mois après l’intervention (19). Elles sont favorisées par les facteurs d’hyperpression abdominale, les plus fréquents étant l’obésité et l’ascite, les antécédents d’infection pariétale, l’âge, les comorbidités (2). Elles sont le plus souvent transpariétales sur la ligne médiane(fig. 15), ombilicale, ou dans le cas d’une chirurgie laparoscopique,à travers un orifice de trocart. Elles peuvent plus rarement être para-stomiales (fig. 16). Le diagnostic est généralement clinique, l’éventration en regard de la cicatrice étant bien visible, particulièrement en position debout. L’imagerie, dans les hernies non compliquées, a un intérêt dans les cas où l’analyse clinique de la paroi est impossible : obésité importante, douleurs abdominales sévères, chéloïde, ou hernie intrapariétale (hernie disséquant les différentes couches musculaires de la paroi, sans extension dans les parties molles sous cutanées). Elle est également utile pour préciser le siège exact et l’importance du défect musculaire, afin de mieux planifier la réparation chirurgicale (9).